ITW // Technikart - Peut-on encore aimer les haters ?

Par Anna Slee

Les temps sont durs pour les haters. Depuis la chute de la ligue du LOL, ils n’osent plus tweeter, les pauvres. Le moindre 140 signes est scruté, analysé, commenté. Heureusement, ce jeune trentenaire sait encore faire de l’entertainment avec des sujets touchy, et manipuler le second degré sans tomber dans le harcèlement digital.

Pablo, tu n’as pas peur qu’on déterre un de tes vieux tweets ? « Je me suis posé la question si je pouvais avoir fait ce genre de message que j’aurais zappé, mais en fait non... »

Tu t’autorises tout avec ta « revue de presse des haters ? » « C’est un vrai challenge. Depuis septembre, on a raté deux sujets où il y avait du gros racisme dont Éric Zemmour versus Hapsatou Sy avec le prénom Corinne et l’Aquarius. C’était tellement anxiogène qu’on n’y est pas arrivés. »

Tu n’as jamais peur d’aller trop loin ? « Au théâtre, la revue arrive après 1h15 de spectacle, les gens sont détendus, ils ont vu que le personnage est un bel enculé qui dit que des horreurs. La télé c’est différent, tu dois gérer quatre publics différents : l’équipe de Quotidien, les invités, ceux du studio et les téléspectateurs. Quand la thématique est vraiment dure, le mieux c’est de la mettre au coeur de la chronique en commençant et en terminant léger. »

Métier d’avenir : le hater bienveillant ?